QUAND LE CAFE CONQUIERT LE MONDE
Né en Ethiopie, répandu au Moyen-Orient, le « vin d’Arabie » a mis cinq cents ans pour investir la planète et devenir la boisson non alcoolisée la plus consommée par les hommes.
Un berger yéménite, un imam somnolent, des sultans commerçants, des contrebandiers sans scrupules et des navigateurs aventureux ont contribué à travers les siècles à réunir l’humanité autour d’un « petit noir » ou d’un « espresso ».
café d’Ethiopie
Chaleur et humidité font les meilleures récoltes
Partis d’Afrique de l’Est, les caféiers ont trouvé leurs terres de prédilection sous les climats tropicaux d’Amérique, d’Asie ou d’Afrique de l’Ouest.
Le café a même gagné les îles du Pacifique
Dans le Pacifique, la culture du café a en effet moins de cent ans. Et c’est seulement dans les années soixante que des plants se sont acclimatés dans l’archipel de Vanuatu.
Torréfaction aux mille saveurs exotiques
Le café comme le vin a ses crus. Une dizaine d’espèces seulement sont cultivées, dont trois à l’échelle commerciale : Coffea arabica, Coffea canephora et Coffea liberica. L’arabica à elle seule représente 75 % de la production mondiale. Mais certaines variétés ont acquis une réputation exceptionnelle. Le moka d’Ethiopie est réputé pour son goût musqué, long en bouche. Le AA du Kenya dégagerait un parfum de groseille. Le yauco selecto de Porto Ricco est cher mais chaud au palais. Les alizés et les vents d’altitude donnent au blue mountains de Jamaïque un arôme exceptionnel presque cacaoté.
En Colombie, la récolte a lieu deux fois par an, aux environs de Pâques et à l’automne. Aussitôt cueillis, les fruits sont préparés puis commercialisés.
Un marché au goût amer
Le commerce du café est troublé par la spéculation et la concurrence sauvage. La lutte est féroce entre pays producteurs et consommateurs. Et la chute des cours contribue à l’appauvrissement des nations en voie de développement.
Les effets de la caféine selon les hommes
Selon l’âge ou le sexe, personne ne répond de la même façon à la caféine. Quand on ne l’accuse pas d’être cancérigène, on prétend qu’elle provoque une accoutumance qui l’apparenterait à une drogue douce, qu’elle induit des maladies cardio-vasculaires ou fait courir un risque de malformation aux fœtus. Le café a toujours été accusé d’être un poison. C’en est un, mais à très forte concentration. Ses effets sont démontrés : un certain retard à l’endormissement, variable selon les personnes, la contraction des vaisseaux cérébraux qui, de ce fait, peut aider à lutter contre la migraine, une légère augmentation des sécrétions du pancréas ainsi que de l’acide gastrique. A boire donc modérément !