LE CHICON TOUT SIMPLEMENT BON
Le chicon de pleine terre fait partir du patrimoine belge. Qu’on l’appelle chicon, witloof, endive et même parfois chicorée, il n’en reste pas moins un légume dont nous pouvons être fiers et qui se prête à toutes les fantaisies gourmandes.
Selon la légende, le chicon serait né par accident au cours de la révolution belge de 1830. Voulant protéger sa récolte de chicorée durant les combats, Jan Lammers, un paysan schaerbeekois, la cache dans une cave obscure, la recouvre de terre et part libérer Bruxelles. A son retour, quelques semaines plus tard, il a la surprise de découvrir dans sa cave de splendides bourgeons blancs aux feuilles bordées de jaune pâle. Le chicon surnommé aussi la perle de Belgique était né.
Une année de travail
Semées au printemps, les graines donnent à l’automne une grosse racine et des feuilles vertes. La racine est effeuillée et stockée dans un endroit sec. L’opération dite de forçage peut alors commencer. La racine est mie en terre dans une serre ou une cave chauffée et sombre. Cinq à six semaines plus tard, apparaît un bourgeon de 8 à 10 cm de long, c’est le chicon. Une racine ne donne qu’un chicon, ce qui explique pourquoi cette petite merveille demande énormément de travail. C’est pourquoi aussi le chicon de pleine terre est 50 à 70 % plus cher que le chicon issu de l’aquaculture. Heureusement, nous ne sommes pas au Japon où il coûte jusqu’à 5 euros pièce. Le goût, la saveur et la qualité de ce chicon artisanal sont incomparables. La saison va de novembre à avril mais c’est en janvier qu’ils sont les meilleurs.
Le musée du chicon
Cet amusant musée vous invite à découvrir la culture traditionnelle du chicon, depuis sa découverte jusqu’à aujourd’hui. Vous y apprendrez aussi comment il a fait la richesse des cultivateurs de la région bruxelloise et du Brabant au cours du XIXe siècle.
(Musée du chicon : 22 Leuvensensteenweg, 1910 Kampenhout).