• LA MYRTILLE

    LA MYRTILLE, charmante gueule noire

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    Qui ne connaît pas la myrtille pour l’avoir dégustée en confiture, marmelade ou sirop ? Qui ne sait aussi que cette plante est un des remèdes les plus populaires depuis le Moyen Age ? Au XIe siècle, sainte Hildegarde de Bingen recommandait l’ingestion de ces fruits pour « donner du sang » et induire la menstruation. Les médecins du XVIe siècle s’en servaient pour soigner diarrhées, dysenteries et affections biliaires. Aujourd’hui encore, on l’utilise dans les troubles digestifs causés par l’ingestion d’antibiotiques. Ses propriétés antiseptiques ont été mises à profit dans les infections des voies urinaires, cystites et incontinence notamment.

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    Artaud de Vevey mit en évidence ses propriétés astringentes contre les stomatites, les gingivites et les éruptions d’aphtes, ainsi que dans les eczémas et les dermatites accompagnées de violentes démangeaisons.

    Quant à Allen, il découvrit dans la plante un principe antidiabétique, la myrtilline, tellement actif dans les hyperglycémies que l’on dénomma cette substance « insuline végétale ».

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    Enfin, nul n’ignore que les baies, riches en vitamines A, P et C, contiennent un principe colorant protecteur et régénérateur de la circulation veineuse capillaire, développant l’acuité visuelle nocturne.

    Les médecins de l’US Air Force obligeaient leurs pilotes à en consommer de grandes quantités.

    Tout ceci explique que la production de myrtilles commercialisée en France ne suffit pas à couvrir la moitié de la demande ! Si ces baies sont bien connues, ses fleurs le sont moins ; ce sont des grelots d’un rose verdâtre tendre à l’intérieur desquels se trouvent les étamines, qui porte chacune, sur le côté, un petit crochet. Rangés côte à côte, ces petits crochets forment un grillage à l’entrée de la clochette, comme pour en interdire l’accès aux insectes, car au plafond de la fleur suinte un délicieux nectar. Mais seules les abeilles sont assez puissantes pour écarter les crochets et atteindre le précieux liquide. Ce faisant, les étamines, qui sont portées par de véritables ressorts, sont agitées comme des salières, saupoudrant de pollen le dos de l’insecte. Voilà comment est assurée la fécondation des myrtilles !

    LA MYRTILLE

     

     

    Carte d’identité

    La myrtille est un sous-arbrisseau de la famille des Ericacées du nom de Vaccinium myrtillus, diminutif de myrte, qui lui a été donné à cause de sa ressemblance. D’une taille de 25 à 60 cm de hauteur, cette plante porte des feuilles ovales à lancéolées d’un cm de long, finement dentelées sur leurs bords. Elles rougissent l’automne venu, colorant la lande d’un feu étincelant, et tombent dès les premiers froids. Les fruits sont des baies pruineuses bleu noirâtre, qui contiennent des graines en demi-lune. Elles mûrissent de juillet à septembre. La myrtille croît sur les terrains pauvres en calcaire, jusqu’à 2800 m d’altitude. Ses racines, rampantes, se ramifient dans l’humus forestier, formant, par leurs rejets, des colonies assez étendues, protégeant ainsi le sol de l’érosion.

     


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