Le terme grec « Épiphanie » signifie « apparition« .
L’épiphanie se fête dans tous les pays et communautés catholiques. Elle a près de 1967 ans. Elle marque l’apogée de la période de Noël et commémore l’arrivée à Bethléem des Rois mages apportant des présents à l’Enfant Jésus qui vient de naître. Il y avait Gaspar, Balthazar et Melchior, trois continents, trois présents: l’or, l’encens et la myrrhe.
Les trois mages qui ont suivi l’étoile de Bethléem étaient probablement des prêtres venus de Perse (Iran et Irak actuel). Le mot « mage » vient de l’iranien maga qui désignait une caste sacerdotale. Ce sont des mi-savants, mi-magiciens qui pratiquaient la médecine, la divination et l’astrologie. Ils étaient donc de fins astronomes, ce qui explique, en partie, leur intérêt pour l’étoile de Bethléem. Le but de leur pèlerinage était de rendre hommage au nouveau roi du monde, l’Enfant Jésus, et de lui apporter des présents.
Leurs présents étaient :
l’or comme le symbole de la royauté,
l’encens, le symbole de la divinité,
la myrrhe, le symbole de la passion (souffrance et mort de Jésus).
Les rois mages venant adorer le Christ peuvent symboliser la reconnaissance du christianisme comme religion conforme à la Tradition primordiale (à l’origine de toutes les religions), les mages venant d’Orient représentent les trois pouvoirs : pouvoir royal (l’or), pouvoir sacerdotal (l’encens), et pouvoir spirituel (la myrrhe). Ces trois pouvoirs correspondent aux trois mondes représentés par les trois couronnes sur la tiare de Saint Pierre. Les mages se prosternant devant le Christ signifient que les trois pouvoirs reconnaissent l’orthodoxie du christianisme par rapport à la Tradition primordiale.
Les restes des rois mages auraient été transportés en 1164 de Milan à Cologne, où ils sont depuis proposés à la vénération des fidèles dans une châsse en or dite châsse des rois mages (en allemand, Dreikonigenschrein) exposée dans le choeur de la cathédrale. Dans toute la suite du Moyen Age on les a donc appelés les « trois rois de Cologne ».
Les 3 rois de Cologne
La visite des mages est célébrée à la date du 6 janvier, jour de l’Épiphanie. Ce jour-là, dans plusieurs pays d’Europe, on partage la « galette des rois ».
La tradition de la galette des rois
Depuis le XIVe siècle, au mois de janvier il est de tradition de partager la galette des rois en famille ou entre amis pour célébrer l’Épiphanie. Cette coutume faillit être supprimée au XVIIIe siècle, sous la Convention, mais fort heureusement la tradition populaire l’emporta sur les principes républicains.
La galette des rois est aujourd’hui l’occasion de découvrir une « fève » dissimulée à l’intérieur de la savoureuse pâtisserie. L’heureux élu portera le titre de roi ou reine et aura le droit de porter une couronne en papier.
Le Pain de l’Epiphanie en Espagne
En Espagne, c’est le jour de l’Epiphanie que les enfants reçoivent les cadeaux et non à Noël.
On profite de ce « Jour des 3 Rois » pour échanger les cadeaux de Noël puisque originellement, ce sont les rois mages qui apportèrent 12 nuits après la naissance de l’enfant Jésus, des présents.
Pour cette occasion, on confectionne un pain en forme de couronne parfumé de zestes de citron et d’orange, brandy et eau de fleur d’oranger, décoré de fruits confits et d’amandes effilées.
On y glisse une pièce d’argent, une figurine chinoise ou un haricot sec.
Dans le midi, ils ont la couronne, brioche garnie des fruits confits qu’on a pris soin de confectionner aux récoltes pour l’occasion, les 2 grands préférés étant le melon et l’angélique. ou alors on l’achète faite mais avec des fruits confits d’Apt, les seuls, les grands, les vrais !
Il n’y a que depuis très peu d’années qu’on consomme aussi la galette à la frangipane.
« De bon matin j’ai rencontré le train
De trois grands Rois qui allaient en voyage
De bon matin j’ai rencontré le train
De trois grands Rois dessus le grand chemin »…
oh oui je m'en doute en Andalousie, on fêtera bien cela.