• UNE FLEUR A DEUX VISAGES

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    La pulsatille des Alpes a longtemps fait partie du groupe des anémones, appellation encore donnée à tort aujourd’hui. Au début du XXe siècle, les botanistes se sont aperçus que ses fruits étaient munis de longues aigrettes, dont les anémones vraies étaient dépourvues. Aussi l’ont-ils retirée de ce genre qui, sous nos latitudes, comporte une trentaine d’espèces, fleurissant pour la plupart au printemps. La mythologie nous rapporte qu’Anémone était une nymphe d’une grande beauté dont Zéphyr, dieu du vent, était tombé amoureux.

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    Jalouse, Flore, l’épouse de ce dernier, exila Anémone en Arcadie. Mais le mari volage prétexta un voyage pour rejoindre la belle. Flore prit alors l’apparence d’une hirondelle, suivit Zéphyr et transforma Anémone en fleur, la livrant aux tumultueuses caresses de Borée.

    Celui-ci, ne pouvant s’en faire aimer, l’agita jusqu’à ce qu’elle se ferme. S’emparant de cette légende, les météorologistes donnèrent le nom d’anémomètre à l’instrument qu’ils utilisent pour mesurer la force du vent.

    Le nom de pulsatille vient du latin « pulsare », pousser, agiter, évoquant l’action du vent sur ses fleurs et ses fruits. Ceux-ci portent une longue arête soyeuse et flexible qui, à maturité, transforme la plante en un panache de plumes. Ce terme a généré le mot pulsation, faisant référence aux principes actifs de l’anémone sur le rythme cardiaque, qu’elle accélère. Cette propriété est encore utilisée aujourd’hui en homéopathie.

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    Mais comme toutes les anémones, la pulsatille des Alpes est une plante toxique, âcre et vésicante, surtout à l’état frais, occasionnant des brûlures dans la bouche et la gorge, des vomissements et des coliques douloureuses, des diarrhées et une inflammation des reins, voire des convulsions et des troubles respiratoires. Le bétail qui la consomme mélangée à son fourrage est pris de convulsions et urine du sang, ce qui a valu à cette plante le surnom d’herbe sanguinaire.

    Néanmoins, la pulsatille semble avoir été utilisée à partir du XVIIIe siècle comme remède contre les dartres et la syphilis. Certains médecins la préconisaient contre la peste et comme antidote contre divers venins.

    Actuellement, on reconnaît à la plante fraîche des propriétés sédatives, expectorantes, diurétiques, vésicantes et bactéricides. Les phytothérapeutes l’utilisent contre la coqueluche, l’asthme, le catarrhe des bronches et les névralgies. En cataplasmes, elle remplace les vésicatoires, atténue les douleurs arthritiques.

    Du fait de sa beauté, la pulsatille des Alpes est utilisée comme plante ornementale. Sa coupe blanc-neige dressée vers le ciel, azurée en son pourtour, enserrant une gerbe d’étamines couleur or, et sa collerette de feuilles finement découpées, qui tient lieu de calice à la fleur, en font une plante d’une rare élégance.

    Elle se pare de blanc pur sur un sol calcaire, alors qu’elle adopte une belle teinte jaune soufre sur les sols siliceux.

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  • LA VIE EN FLAMENCO

    Danse, chant, manière de ressentir la vie : le flamenco venu d’Espagne, et qui se produit sur scène souvent en France, ne se donne pas seulement en spectacle à travers des danseuses tourbillonnantes dans leur robe à volants. Ce « chant profond », né il y a plusieurs siècles de la douleur des gitans, exprime toutes les tragédies d’un peuple d’errants échoués en Andalousie.

    la vie en flamenco

    Profondeur des âmes masquée dans les frous-frous

    Pendant la feria de Séville, de jeunes ballerines échauffent leurs muscles avant d’aller danser dans un café. Dans les voiles légers des robes, dans le mouvement des bras et des jambes, la grâce pure comme le charme le plus violent tentent de restituer le deuil ou la passion amoureuse des gitans venus de l’Inde au XVe siècle.

    la vie en flamenco

    Passion gitane brûlée dans les ruelles andalouses

    Aux environs de Malaga, les villages chauffés par le soleil de l’après-midi peuvent soudain s’animer. Il suffit qu’un homme se mette à fredonner une « copla » transmise par un vieux connaisseur pour qu’une famille se rassemble autour de lui et qu’une mère, pour la seule joie de danser, esquisse quelques pas devant ses enfants.

    la vie en flamenco

     

    Repère des gens meurtris

    Dans l’Andalousie profonde, les trois mémoires que porte le flamenco se retrouvent ; la musulmane raffinée, la juive pathétique et la gitane rythmique, âmes de trois cultures combattues ou rejetées par la civilisation chrétienne et confondues en une seule ayant donné à l’Espagne un chant beau jusqu’à l’angoisse.

    On n’a jamais aussi mal et aussi bien chanté ou dansé en Andalousie que de nos jours. On sert presque toujours aux touristes un flamenco insipide et l’on retrouve, dans les lieux les plus imprévisibles, la pureté classique et l’invention de la fin du XIXe siècle. Surtout, le cante possède maintenant ses lettres de noblesse, qui en font un art musical achevé. 

    Le chant peut surgir n’importe où. Tout dépend du hasard que les Andalous appellent destin. Le cante se reconnaît au silence qui le précède et qui le suit. On en ressent le surgissement dans un frisson d’angoisse, dans le sentiment de panique qu’il laisse derrière lui. Mâme quand il s’agit d’un spectacle, le tablao reste une liturgie où n’officient que les initiés. Cela reste une affaire de « casta », de race, c’est-à-dire de sang. La passion de vivre exaltée dans le cante sourd d’un malheur immémorial. Le chant profond célèbre la ruine et la revanche d’une haute civilisation. Il dit le malheur des opprimés et des vaincus, leur désespoir et leur ténacité. Dans sa joie la plus débridée, l’ombre de la mort passe.

    la vie en flamenco 


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  • LE TRAIN DE LA VIE

    LE TRAIN DE LA VIE

    Il y a quelque temps, j’ai lu un livre où LA VIE était comparée à un voyage dans un train. Une lecture très intéressante.

    La VIE est comme un voyage dans un train : on monte et on descend ; il y a des accidents ; à certains arrêts, il y a des surprises et à d’autres, une profonde tristesse.

    Quand on naît et qu’on monte dans le train, nous rencontrons des personnes et nous croyons qu’elles resteront avec nous pendant tout le voyage : ce sont nos parents !

    Malheureusement, la vérité est tout autre. Eux, ils descendent dans une gare et ils nous laissent sans leur amour et leur affection, sans leur amitié et leur compagnie.

    En tous cas, il y a d’autres personnes qui montent dans le train et qui seront pour nous très importantes.

    Ce sont nos frères et nos sœurs, nos amis et toutes les personnes merveilleuses que nous aimons.

    Certains considèrent le voyage comme une petite promenade, d’autres ne trouvent que de la tristesse pendant leur voyage.

    Il y a d’autres personnes toujours présentes et toujours prêtes à aider ceux qui en ont besoin.

    Certains, quand ils descendent, laissent une nostalgie pour toujours …

    D’autres montent et descendent tout de suite et nous avons juste le temps de les croiser.

    Nous sommes surpris que certains passagers que nous aimons, s’assoient dans un autre wagon et que, pendant ce temps, nous laissent voyager seul.

    Naturellement, personne ne peut nous empêcher de les chercher partout dans le train.

    Parfois, malheureusement, nous ne pouvons pas nous asseoir à côté d’eux, car la place est déjà prise, ce n’est pas grave … le voyage est comme çà : plein de défis, de rêves, d’espoirs, d’adieux … mais sans retour.

    Essayons de faire le voyage de la meilleure façon possible.

    Essayons de comprendre nos voisins de voyage et cherchons le meilleur en chacun d’entre eux.

    Rappelons-nous qu’à chaque moment du voyage, un de nos compagnons peut vaciller et peut avoir besoin de notre compréhension.

    Nous aussi pouvons vaciller et il y aura toujours quelqu’un pour nous comprendre.

    Le grand mystère du voyage est que nous ne savons pas quand on descendra du train pour toujours.

    Nous ne savons pas non plus quand nos compagnons de voyage feront la même chose, même pas celui qui est assis juste à côté de nous.

    Moi je pense que je serai triste de quitter ce train … J’en suis sûr !

    La séparation avec tous les amis que j’ai rencontrés dans le train sera douloureuse, laisser mes proches seuls sera très triste.

    Mais je suis certaine qu’un jour ou l’autre j’arriverai à la gare centrale et je les reverrai tous arriver avec un bagage qu’ils n’avaient pas quand ils sont montés dans le train.

    Par contre, je serai heureuse d’avoir contribué à augmenter et à enrichir leur bagage.

    Nous tous mes amis, faisons tout le possible pour faire un bon voyage et essayons de laisser un bon souvenir de nous au moment où nous descendrons du train.

     

    A ceux qui font partie de mon train, je souhaite

     

    UN BON VOYAGE !

     

    le train de la vie

     

     


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  • DES FRUITS QUI VONT VOUS LAISSER BOUCHE BAIE !

    Açaï, acérola, cranberry, goji, grenade … ces petites baies venues d’ailleurs ont entrepris la conquête de vos assiettes.

    Séchés, en poudre ou sous forme de boissons, ces nouveaux fruits envahissent tous les rayons. Sodas, glaces, jus, compotes, yaourts, confitures, ils sont partout, même dans les cosmétiques. Les Américains les ont baptisés « superfruits », d’autres les appellent « fruits fonctionnels ». Qu’ont-ils de si miraculeux ?

    des fruits

     

    Originaires d’Amérique ou d’Asie, ces fruits ont en commun une très forte concentration en fibres et en principes actifs antioxydants : caroténoïdes, flavonoïdes, polyphénols, vitamines C et E … Une richesse qui leur donne une réputation d’élixirs de jouvence puisque les antioxydants sont essentiels dans la lutte contre le vieillissement cellulaire causé par le soleil, la pollution ou le tabac, entre autres.

    Ces nouveaux alliés de notre forme et de notre beauté sont proposés en boissons ou en compléments alimentaires, mais aussi en soins de beauté. On les retrouve dans quantité de produits de grande consommation. Car l’industrie alimentaire a largement surfé sur la vague. Attention, comme les fruits ont une forte valeur marketings, les industriels ont parfois tendance à les mettre en avant dans des produits qui en renferment pourtant très peu : lisez-donc bien les étiquettes !

     

    La grenade

    Son utilisation en médecine est millénaire. On la redécouvre aujourd’hui grâce à de multiples études scientifiques qui vantent ses vertus. Elle serait beaucoup plus riche en antioxydants que le thé vert, la fraise ou la framboise. La grenade aiderait à lutter contre l’hypertension, l’arthrose et les maladies cardiovasculaires en général.

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    L’acérola

    200 fois plus riche en vitamine C que le kiwi, elle arrive des Antilles et d’Amérique du Sud. Sa réputation : renforcer nos défenses immunitaires, nous aider à vaincre la fatigue et à mieux lutter contre l’oxydation de nos cellules.

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    Le goji

    Venue d’Asie, cette baie est riche en calcium, en nombreux acides aminés et vitamines, une vraie mine d’énergie.

    des fruits

     

    Les baies d’açaï

    Originaires du Brésil, elles font partie du régime alimentaire des Indiens de la forêt amazonienne. Elles sont très riches en vitamines B1, B2, B3, C et E et en minéraux.

    des fruits

     

    La canneberge (cranberry)

    Originaire d’Amérique du Nord, cette baie est très riche en vitamine C et en flavonoïdes. Elle renferme un composé qui empêcherait certaines bactéries responsables des cystites d’adhérer à la vessie et de provoquer l’infection.

    DES FRUITS


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  • Au commencement du petit d’homme était un petit œuf. Un ovule porté par une mère puis fécondé par un père … Comment un minuscule grain de chair se métamorphose-t-il en quelques semaines en un garçon ou une fille doté d’un cœur, d’un cerveau, d’organes des sens, puis de rudiments d’intelligence ?

    au seuil de la vie

     

    Dès la neuvième semaine, le petit d’homme ouvre les yeux

    C’est au cours de la huitième semaine que les paupières se développent. Puis l’iris élabore des pigments. Quelques jours plus tard, les paupières se collent mais restent translucides. Elles ne se rouvriront qu’entre le cinquième et huitième mois.

    au seuil de la vie

     

    Après vingt-quatre jours, le cœur se met à battre

    Au milieu de la troisième semaine, un sillon se forme sur le dos de l’embryon. Il se ferme ensuite pour donner la future épine dorsale, dont l’extrémité s’élargit : la moelle épinière et l’encéphale s’y développeront d’abord sous la forme d’un réseau de fibres nerveuses, rudimentaire. Au vingt-cinquième jour, le cœur se met à palpiter à soixante-cinq pulsations à la minute. 

    Au bout d’un mois, il a des branchies comme un poisson

    Au-dessous de la tête apparaissent quelques zones claires et striées, des arcs branchiaux qui ne serviront jamais. Chacun de ces arcs élabore ensuite un squelette cartilagineux doté d’une musculature, d’une artère et d’un nerf. On découvre ainsi que l’embryon parcourt toutes les étapes de l’évolution des vertébrés, soit quelques millions de siècles en une centaine de jours.

    De la tête aux pieds, c’est déjà un être humain

    L’embryon de 9 semaines mesure environ 3,5 centimètres. Bien qu’il ne reçoive aucune nourriture, l’estomac sécrète déjà des sucs digestifs. Le pied se forme plus tard que la main.

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    C’est un garçon ! Les hormones ont toujours le dernier mot

    C’est au cours du deuxième mois que se développent d’abord les organes sexuels internes. Leur mise en place est très rapide. Des glandes situées de part et d’autre de la cavité abdominale se transforment au cours de la neuvième semaine, soit en testicules, soit en ovaires. L’ensemble du processus est commandé par des hormones. Lorsque ce mécanisme se dérègle, les organes sexuels d’un embryon mâle peuvent prendre la forme d’organes femelles, et vice versa.

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    De trois à quatre mois : le cerveau prend le pouvoir

    Un fœtus dans son quatrième mois est déjà parfaitement constitué, bien qu’il pèse tout juste 250 grammes et ne mesure que de 20 à 25 centimètres de la tête aux pieds. La peau est encore très tendre et très fine. Elle ne s’épaissira qu’à la fin de la grossesse. On ne distinguera plus alors le réseau de vaisseaux sanguins. Tout porte à croire que le cerveau est déjà capable d’autorité sur les membres : Dès la vingt-troisième semaine, on peut détecter des mouvements rapides des yeux, sous les paupières fermées.

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